Brutz (par OGEE - 1778)
à 2 lieues 1/6 au Sud-Sud-Ouest de Rennes, son évêché, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse se nommait autrefois Saint-Armel. On y compte 1800 communiants ; la cure est à l'Ordinaire ; M. l'évêque de Rennes en est le seigneur. — L'an 1084, Geoffroy, comte de Rennes, donna à Silvestre de La Guerche, évêque de cette ville, la seigneurie de Brutz, qui depuis lors a toujours appartenu à ses successeurs, qui ont une maison de plaisance dans ce territoire. — En 1529, deux officiers d'un corps de troupes anglaises qui était à Brutz furent tués à la promenade par quelques paysans de l'endroit. Dès le lendemain, les troupes se saisirent des assassins, en firent pendre trois et brûlèrent le bourg. — En 1730, on fit l'ouverture de la mine du Pont-Péan, située dans cette paroisse. C'est une mine de plomb très abondante en matière. Le roi, pour en favoriser l'exploitation, donna une déclaration, le 23 août 1735, qui portait que le plomb et la litharge provenant de cette mine, destinés pour le royaume, ne paieraient d'entrée que deux sols par quintal à leur arrivée au lieu de leur destination, et qu'en sortant des ports de France ils seraient exempts de tous droits de sortie. En 1760, il survint entre les intéressés un procès qui en arrêta quelque temps l'exploitation. — On trouve dans le même territoire une carrière de marbre jaune maculée de même couleur, avec des zones ou veines d'un bleu ardoise ; et dans un autre endroit, sous un lit de pierre d'un blanc tirant sur le jaune, on trouve de la marne et autres coquillages fossiles qui ne paraissent propres qu'à faire de la chaux. On ne peut pénétrer qu'à une certaine profondeur, parce qu'on est arrêté par un banc de très belles pierres qui ressemblent à la rérie, et qui sont plus nettes et plus claires que toutes celles qu'on a employées jusqu'ici à la construction de nos plus magnifiques édifices. Cette carrière est fort étendue et pourrait servir à bâtir une ville entière, autant qu'on en peut juger par la seule inspection. Elle est sans doute ignorée de nos architectes bretons, puisqu'on ne fait point encore usage de ces pierres. Il est à croire que, dès qu'on la connaîtra, on l'emploiera à l'agrandissement et à l'embellissement de nos villes. Les anciens Bretons la connaissaient vraisemblablement, puisqu'on a trouvé des pierres semblables dans les débris de l'ancienne cathédrale de Rennes, démolie en 1755.
Le manoir de la Cheze, en 1390, à Jean de la Touche ; en 1400, le manoir de Carcé, à Charles le Porc ; Vert-Busson, à Jean Beaudouin ; le manoir du Pan, à Yves du Pan ; en 1420, la Biardais [Bihardais], à Jean Beaudouin ; les Loges, à Geoffroy Breard ; en 1480, le château de Cicé, à Pierre Champion, chevalier, seigneur de Cicé. En 1620, Gui Champion de Cicé fut nommé évêque de Tréguier. En 1642 [en 1598], la terre et seigneurie de Cicé fut érigée en baronnie en faveur de Charles Champion, conseiller au Parlement de Bretagne.
Le territoire de Brutz est fertile en grains de toute espèce : on y voit de bonnes prairies, des pâturages abondants, des fruits en quantité dont on fait du cidre, quelques vignes qui produisent un petit vin blanc qu'on débite à Rennes sous le nom de vin de Brutz. On y remarque le Pont-Réan, qui est percé de neuf arches : celle du milieu sépare les paroisses de Brutz et de Guichen. Ce pont, qui fut refait à neuf en 1767, était construit en piles de pierres avec des travées de bois. On trouva sur la tête des pieux qui soutenaient les pierres, un grand nombre de pièces de cuivre doré frappées au coin de Jules-César.
BRUTZ (par A. MARTEVILLE - 1845)
(sous l'invocation de saint Martin), commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. Limites : au Nord Saint-Jacques ; à l'Est Chartres, Saint-Erblon ; à l'Ouest Goven, Chavagne ; au Sud Laillé, Guichen. — Principaux villages : Chancor, la Grange, la Haye, Matival, le Callouet, le Bois-Doré, la Bihardais, Champ-Niguel, la Chaussairie, la Guersaudière, la Marionnais, le Pont-Péant, Pan, le Haut et Bas Garce, l'Orguenaie, Chantelou, le Rocher, Cahot, la Bezirais, l'Etriette, la Pommeraye, le Pont-Réan, Mons, le Manoir. — Superficie totale 2953 hectares 41 ares 95 centiares, dont les principales divisions sont : terres labourables 1776 ; prés et pâtures 329 ; bois 197 ; vergers et jardins 39 ; landes et incultes 457 ; superficie des propriétés bâties 20 ; contenances non imposables 133. Constructions diverses 498 ; moulins 3 (de Chancor, du Boélle, de Carcé). Il y avait en Brutz sept chapelles en titre de bénéfice ; 1° à la Biliardais, 80 livres ; 2° au château de Cicé, deux chapellenies, 200 livres ; 3° à la Houssaye, 150 livres ; 4° à Carcé, 390 livres ; 5° chapelle du Bout-du-Pont, 110 livres ; 6° l'Etriette, 60 livres (alors hors la paroisse) ; 7° aux Loges, 200 livres , en rentes sur les Etats. Il y avait en outre la chapellenie de Brutz, 100 livres, sous l'invocation de saint Armel ; enfin plusieurs fondations locales. — Les vignes dont parle Ogée n'existent plus : c'est à peine si l'on en compte encore en Brutz 2 hectares. — Notre auteur omet de citer plus de la moitié des terres nobles, et entre autres le Manoir, qui appartenait aux évêques de Rennes dès 1448, et qui a depuis été acquis par notre célèbre Toullier. — L'on pense généralement que, lors de l'incendie de 1529, le bourg était à Saint-Armel, et qu'il fut, après cette catastrophe, rebâti où il est actuellement. — La commune est limitée à l'ouest et dans une partie sud par la Vilaine, et elle est traversée de l'est à l'ouest par la Seiche. C'est sur cette dernière rivière qu'a été établie récemment la belle minoterie de MM. Petit. — La route royale n° 177, dite de Caen à Redon, court nord-sud, et la route royale n°137, dite de Bordeaux à Saint-Malo, court dans une partie de l'est. — La mine de plomb de Pont-Péant, abandonnée pendant la révolution, a été envahie par les eaux : on s'occupe en ce moment de rouvrir cette belle exploitation. Lorsqu'elle a été interrompue, elle était dans une voie certaine de prospérité. — A 500 mètres au nord-est du château de Carcé se trouve aussi la minière dite de Pont-Péant, qui a longtemps alimenté le haut-fourneau de Sérigné. — On voit encore dans cette commune les anciens manoirs de Cicé et des Loges. — Les bois de Cicé, de la Motte et de Chancor sont d'une assez grande étendue. — Le moulin qui porte ce dernier nom doit être ancien ; ce lieu figure dans les donations faites en 1032 pour l'érection de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes. On y lit en effet : Quemdam locum aptum ad construendum molendinun, in loco qui dicitur Campus-Corvi. — Il y a foire le 15 février et le 25 septembre ; le lendemain quand ces jours sont fériés. — En 1792 et 1793, Brutz se souleva. Ce point était un des passages de la correspondance entre les royalistes de la Bretagne et ceux de la Vendée. Des enfants étaient chargés de porter les dépêches d'une commune à l'autre ; cependant il n'y eut jamais d'indiscrétions de commises. — Nous ne croyons pas à l'existence de la carrière de marbre jaune dont parle Ogée. — Géologie : une partie du terrain est terciaire moyen ; à l'est, il y a des calcaires tendres et du calcaire coquillier des terrains tertiaires inférieurs ; au sud et au sud-est se montre le schiste argileux, puis le schiste rouge et le quartzite. — On doit citer comme phénomène physique la fontaine de Bouttoir. Cette source, située sur la métairie de Fénicat, à M. le comte Janzé, jaillit continuellement en soulevant le sable fin qui en forme le fond, et semble, quoique froide, dans une perpétuelle ébullition. — Archéologie : dom Mor., Preuves, tome Ier, col. 371; tome III, col. 1729. Albert de Morlaix, p. 537, 539. — On parle le français.
BRUZ ( -2008)
Infos pratiques
Maire : Philippe Caffin, 64 ans, directeur de l’apras
Nombre d’habitants : 17488 bruzois
Adresse mairie : Mairie- 12, place du Docteur Joly BP 70709, 35170 Bruz cedex
Mail : mairie@ville-bruz.fr
Site : www.ville-bruz.fr
Tel : 02 99 05 86 86
Archives
Etat-civil et registres paroissiaux :
Série communale : Baptêmes dès 1592 - Mariages dès 1644 - Sépultures dès 1614, puis regroupés en BMS depuis 1674.
Série du Greffe puis des Archives Dptales : BMS puis à partir de 1737.
Noms de familles
Noms de familles les plus courants en France :
MARTIN - BERNARD - DUBOIS - THOMAS - ROBERT - RICHARD - PETIT - DURAND - LEROY - MOREAU.
Noms de familles les plus courants en Bretagne :
LE GALL - LE GOFF - LE ROUX - THOMAS - MARTIN - TANGUY - SIMON - MORVAN - GUILLOUX - HAMON.
Noms de familles les plus courants à Bruz :
-Mariages de 1710 à 1792 :
ARTUR - CHEREL - DELAMARE - GERARD - METAYER - ROUAULT - TROCHU
-De nos jours :
DAVID - THOMAS - MARTIN
Pour en savoir plus :
Centre généalogique : Association Bretonne de Généalogie et d'Histoire.
http://www.bretagne-genealogie.org
Bases de données consultables sur :
http://www.geneabretagne.org
Association Parchemin.
http://www.genealogie-bretagne.com
Cercle Généalogique et d'Histoire de Haute Bretagne.
http://www.ouest-genealogie.org (site en construction)
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