rennes

hermitageL'Hermitage (par OGEE - 1778)

Sur la route de Rennes à Montfort ; à 2 lieues à l’Ouest-Nord-Ouest de Rennes, son évêché, sa subdélégation, et le ressort de sa haute justice. On y compte 450 communiants. La cure est présentée par un des chanoines de l’église cathédrale. Son territoire est un pays plat et couvert, dont les terres sont très exactement cultivées. Des grains, des pâturages abondants, du beurre excellent, du cidre de la meilleur qualité et des châtaignes ; voilà les productions ordinaires du terrain. La maison noble de Marigné appartenait, en 1400, à Jean d’Aumône ; celle de Cacé appartenait, en 1480, à Bertrand seigneur de Cacé ; en 1724, à François Bouin de Cacé, Président à la Chambre des Comptes de Bretagne, et aujourd’hui à M. Bouin de Cacé de la même famille.

 

 

L'HERMITAGE (par A. MARTEVILLE - 1845)

(sous l'invocation de la Vierge, le 2 février) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom. — Limites : au Nord la Chapelle-Thouarault, Saint-Gilles, Pacé ; à l'Est Pacé, le Rheu ; au Sud le Rheu ; à l'Ouest Mordelles, la Chapelle-Thouarault. — Principaux villages : le Val, Vaujouan, la Robinière, Beauvais, la Verdais. — Maison principale : le château de Boberil. — Superficie totale 656 hectares 46 ares, dont les principales divisions sont : terres labourables 493 ; prés et pâtures 82 ; bois 16 ; vergers et jardins 14 ; landes et incultes 19 ; superficie des propriétés bâties 6 ; contenances non imposables 27. Constructions diverses 100. L'église de l'Hermitage est un monument dont la plus grande partie date du XVIIe siècle, ainsi que l'indique le chiffre de 1627, inscrit sur une des portes de la nef ; mais l'abside, actuellement occupée par la sacristie, paraît beaucoup plus ancienne. Une arcade de fondation primitive sépare le chœur de la nef. — Géologie : terrain tertiaire moyen ; schistes à 500 mètres au nord. — On parle le français.
A une époque qui n'est pas connue, les moines de Saint-Melaine de Rennes fondèrent, auprès d'une source abondante d'eau vive, un oratoire sous l'invocation de saint Avit, abbé de Miscy (Orléanais), mort vers 530.
On rapporte que saint Avit, pendant sa vie, avait rendu la parole à un enfant qui était devenu muet. Sa statue et peut-être quelques-unes de ses reliques placées dans cet endroit firent bientôt naître un pèlerinage. De tous les alentours on apporta les enfants qui avaient quelques infirmités pour les présenter au saint. Depuis ce temps ce pèlerinage a continué, et aujourd'hui il est encore dans toute sa vigueur. Il a lieu le lundi de la Pentecôte de chaque année. Ce pèlerinage donna, par la suite, occasion de bâtir quelques maisons auprès de l'oratoire, et c'est ce qui a donné naissance au bourg de l’Hermitage. L'oratoire de saint Avit n'existe plus auprès de la fontaine ; mais la tradition des anciens rapporte que, le jour du pèlerinage, la statue du saint était exposée sur le bord de cette fontaine. Depuis longtemps, cet usage a cessé, et le pèlerinage a lieu aujourd'hui dans l'église, où se trouve la statue. En 1035, lorsque Warin ou Guérin, évêque de Rennes, introduisit les chanoines dans son église cathédrale, ce lieu fut concédé, et il le donna à un de ses chanoines comme bénéfice monoculaire. L'église fut mise sous le patronage de la sainte Vierge, au jour de la Purification, le deuxième jour de février. En 1791, le déparlement d'Ille-et-Vilaine, dans son projet de circonscription des paroisses, avait supprimé l'Hermitage, et l'avait réparti entre les communes du Rheu, de Cintré, de Saint-Gilles et de Pacé. A cette nouvelle, le général de la paroisse, composé de trente-trois personnes, adressa une requête d'opposition au Directoire et à l'Assemblée nationale. — Le 28 septembre suivant, le sieur Louis Joyau, vicaire à Toussaint de Rennes, fut élu à la cure de l'Hermitage par l'assemblée électorale du département. Rendu à l'église, il prêta le serment prescrit par la loi du 12 juillet 1790, et prit ainsi possession de sa cure. Il n'y fut pas longtemps : ayant fait emprisonner plusieurs de ses paroissiens, il fut obligé de quitter le pays. De grandes réparations furent faites à l'église en 1827.
Il y avait trois chapelles dans la paroisse. La chapelle du Boberil, au sud de l'église, devait sa fondation aux seigneurs de ce lieu. Il s'y tenait tous les ans, le jour Saint-Marc, une assemblée où les vassaux rendaient leurs aveux. Cette chapelle était un lieu de pèlerinage pour la fièvre. Elle avait un dîmeret sur les terres du Boberil. Il n'en reste plus aujourd'hui que l'emplacement, sur lequel s'élève une croix. La chapelle des Plesses, au sud-est de l'église, devait son origine aux seigneurs de Méjusseaume. Cette chapelle était située dans un pâtis, à deux champs du château. On y tenait les plaids. François Dugué, vicomte de Méjusseaume, obtint du roi Henri III l'établissement d'une foire autour de cette chapelle. Les lettres de création sont du mois de novembre 1577. Cette foire, si elle a jamais eu lieu, est anéantie depuis longtemps. Il ne reste plus rien de cette chapelle. Sur son emplacement poussent des ronces et des épines.
La chapelle du Priouré ou de la Priouré de la Brétonnière, au nord de l'église, devait sa fondation aux moines. Il paraît que primitivement cette chapelle se trouvait en Pacé, quoique depuis longtemps elle se trouve en l'Hermitage. En 1216, Guillaume de Pontoint, abbé de Saint-Jacques-de-Montfort, transigea avec l'abbé de Saint-Melaine sur les droits de cette chapelle. Raoul Le Molnier en était prieur lorsqu'il fut nommé abbé de Saint-Jacques. Il mourut en 1332. Dans le XVIIe siècle, elle était desservie par des prêtres séculiers de la paroisse de l'Hermitage.
Il y avait autrefois une foire qui se tenait dans l'avenue de la maison de la Brétonnière, à peu de distance de la chapelle. Elle avait lieu en Pacé, sur la lisière de l'Hermitage. Elle fut dans la suite transférée dans le pâtis du Châtellier, moitié en Pacé, moitié en l'Hermitage. Après la révolution de 90, elle fut encore transférée dans le bourg de l'Hermitage, où elle a lieu tous les ans, le mardi, dans l'octave de la Fête-Dieu. Elle conserve toujours le nom de foire de la Brétonnière. Il n'y a plus aujourd'hui aucun vestige de la chapelle et du prieuré : ce sont des champs qui tous les ans se chargent de moissons. — Cette paroisse contenait plusieurs maisons nobles dont n'a pas parlé notre auteur.
Le Boberil est une maison vieille, bâtie à l'antique et de peu d'apparence. Elle est entourée de douves, et possède un vieux coffre sur lequel sont en relief les quatre Evangélistes. Ce coffre a servi, dit-on, à Henri IV, lorsqu'il vint à la Prévalaye. — La famille du Boberil est ancienne. Elle a produit de vaillants hommes. En 1379, dans cette fameuse association qui sauva le duché de l'invasion de la France, où Raoul de Montfort joua un des principaux rôles, Jehan du Boberil, écuyer, fut un des vingt-deux braves auxquels on confia la garde du château de Rennes, sous le commandement d'Amauri de Fontenay, seigneur de la Motte-au-Vicomte. — La famille du Boberil s'allia, dans le XVIIe siècle, à la famille de Coëtlogon de Méjusseaume. Lorsque, dans le siècle suivant, la terre de Méjusseaume fut vendue, la seigneurie de l'Hermitage passa dans la maison du Boberil.
Marigné. — Cette maison est ancienne. En 1163, Guillaume de Marigné signa dans la charte de Raoul de Fougères pour Rillé. Vers 1427, cette maison passa à Jean Beaumoine, et ensuite à Pierre Beaumoine. En 1513, elle appartenait à Guillaume de Cacé ; en 1645, à Gilles Henry, écuyer. Marigné n'est plus aujourd'hui qu'une métairie. Elle appartient à Mme veuve Torquat. Les bâtiments de la chapelle et du colombier existent encore. Ogée a eu tort de mettre Cacé en l'Hermitage ; il se trouve en Saint-Gilles, à quelque distance.

L'ERMITAGE ( -2008)

Pour continuer l'oeuvre d'Ogée et de Marteville, vous pouvez nous envoyer, en prenant exemple sur la page de Cesson Sévigné, des informations sur la commune pour en montrer l'évolution. Merci de nous signaler si vous souhaitez que votre nom apparaisse. Mail : abgh.genealogie.cercle@gmail.com

Infos pratiques

Maire : André Chouan, 49 ans, agriculteur
Nombre d’habitants : 3372 Hermitageois
Adresse mairie : Hotel de ville-place de la mairie BP 17, 35590 L’Hermitage
Mail : accueil@mairie-lhermitage.fr
Site : www.mairie-lhermitage.fr
Tel : 02 99 78 66 66

Archives

Etat-civil et registres paroissiaux :
Série communale : Baptêmes dès 1596 - Mariages dès 1598 - Sépultures dès 1598, puis regroupés en BMS depuis 1668.
Série du Greffe puis des Archives Dptales : BMS 1668 puis à partir de 1730.

Noms de familles
Noms de familles les plus courants en France :
MARTIN - BERNARD - DUBOIS - THOMAS - ROBERT - RICHARD - PETIT - DURAND - LEROY - MOREAU.

Noms de familles les plus courants en Bretagne :
LE GALL - LE GOFF - LE ROUX - THOMAS - MARTIN - TANGUY - SIMON - MORVAN - GUILLOUX - HAMON.

Noms de familles les plus courants à l’Hermitage :
Mariage 1710 à 1792 :
ANDRE - CHANTREL - DAVID - DRUEL - HERVE - PISLET - RIANT
De nos jours :
DAVID - DUBOIS - ROBERT

Pour en savoir plus :

Centre généalogique : Association Bretonne de Généalogie et d'Histoire.
http://www.bretagne-genealogie.org

Bases de données consultables sur :
http://www.geneabretagne.org

Association Parchemin.
http://www.genealogie-bretagne.com

Cercle Généalogique et d'Histoire de Haute Bretagne.
http://www.ouest-genealogie.org (site en construction)

Pour rejoindre le groupe de discussion de l'Association Bretonne de Genealogie et d'Histoire (ABGH)
Portail de la Genealogie :  www.bretagne-genealogie.org

 

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